
La sécheresse en Andalousie est un problème récurrent en raison du climat méditerranéen de la région, caractérisé par des étés chauds et secs.
Cette sécheresse est exacerbée parfois par des périodes prolongées sans précipitations significatives. Les conséquences de la sécheresse peuvent être graves, notamment pour l'agriculture, l'environnement et l'approvisionnement en eau. Pour faire face à ce défi, diverses mesures sont souvent mises en place, notamment la gestion de l'eau, la régulation des prélèvements, la mise en œuvre de technologies d'irrigation plus efficaces, et parfois des restrictions sur l'utilisation de l'eau pour les particuliers et les industries.
Après une année 2023 aux plus hauts niveaux de sécheresse, l'Andalousie a dû recourir aux restrictions d'eau sur son territoire. Dépendante de la manne touristique, la Costa del Sol se demande comment elle peut continuer d'accueillir les visiteurs estivaux.
C'était un souhait du dictateur Franco. En 1962, le gouvernement espagnol lançait sa campagne « España es diferente » pour que le pays devienne une terre de tourisme. Un pari finalement réussi puisque le pays est aujourd'hui la deuxième destination touristique après la France, avec 80 millions de visiteurs annuels. Les touristes affluent jusqu'en Andalousie, à l'extrême sud : de Nerja à Gibraltar en passant par Malaga, les 150 kilomètres de la Costa del Sol attirent des touristes européens et mondiaux charmés par le savoir-faire espagnol pour les vacances. Ce patrimoine touristique est néanmoins menacé, écris « El País ». En cause, la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années.
C'est une année paradoxale pour la Costa del Sol, souligne le journal : la région cherche à battre son record de 2023, avec 14 millions de visiteurs, tout en devant tenir compte des restrictions d'eau qui affectent déjà 250.000 de ses habitants. Autour de Malaga, les sols sont craquelés faute de pluies suffisantes, conséquence du dérèglement climatique qui frappe durement le pays. Depuis l'été, l'eau est coupée la nuit dans certaines provinces et, il y a quelques jours, le Comité sécheresse a déclenché l'alerte rouge pour les villes de Malaga et le territoire de Guadalhorce.
La Catalogne n'est pas en reste, il s'agit de la « Pire sécheresse depuis un siècle ». À Barcelone, l’eau ne tombe plus du ciel.
La capitale catalane, en état d’urgence, limite ses usages, dessale l’eau de mer, recycle ses eaux usées, mais garde la hantise de la pénurie face au poids croissant du tourisme. La Catalogne et sa capitale subissent une sécheresse historique amorcée à l’automne 2020, la plus longue et intense depuis 1916, date des premiers relevés. Les réservoirs sont presque à sec et les météorologues ne prévoient pas de pluies suffisantes à court ou moyen terme. L’avant-dernier niveau d’urgence sécheresse a été activé pour toute l’agglomération de Barcelone ; 5 millions de personnes sont concernées. L’exécutif régional se prépare au pire, en prévoyant d’acheminer de l’eau douce par bateau depuis Tarragone ou Marseille.
Cela avait déjà été fait en 2008, au plus fort d’une sécheresse longue de dix-neuf mois. Cette fois, elle dure depuis plus de trois ans ; plus de la moitié de la Catalogne est touchée par un déficit global de précipitation.
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