Cliousclat

La commune de Cliousclat est localisée dans la vallée du Rhône qui a préservé son charme ancien et son caractère. C'est l'un des 3 villages de potiers de la Drôme, avec Dieulefit et Saint-Uze. Le village perché de Cliousclat s'est orienté vers l'artisanat potier, dès le XVIIIe siècle. Les agriculteurs se mettent à tourner l'argile et, au XIXe siècle, presque tout le village vit de la poterie en terre vernissée utilitaire et décorative. Cette tradition perdure. Cliousclat abrite trois ateliers où trouver assiettes, bols, pichets et jarres à fleurs, et un petit musée ouvert en été.
Entre vergers et cultures, Cliousclat village perché, est accessible par la vallée du Rhône et l'Autoroute A7, sortie 17, Montélimar nord en venant du sud et sortie 16, Loriol en venant du Nord. Avec ses paysages vallonnés, la Drôme compte de nombreuses cités médiévales bâties sur les reliefs. L’atout de voir et être vu était primordial au Moyen-Âge, et c’est ainsi que les villages perchés sont apparus. Il existerait plus d’une cinquantaine de villages perchés à visiter dans la Drôme, de quoi constituer un beau parcours pour qui souhaiterait tous les visiter. Cliousclat en fait partie.

Cliousclat s’étire discrètement sur sa motte. Le nom du village est directement tiré de l'occitan provençal, cliéou, qui signifie pente. Au XVIIe siècle, le terme usclati signifiant brûlé, y a été ajouté. À Cliousclat, l’origine de l’utilisation de l’argile pour la fabrication de poterie remonte à l’époque romaine. Les Romains connaissaient déjà la qualité de la terre des carrières de Cliousclat et les habitants fabriquaient différents objets pour leurs usages personnels. Le sol, riche en argile, a en effet favorisé cette création.

En l’an 800, Cliousclat compte cinquante potiers et dix fours à bois. Le village est cité pour la première fois dans les textes en 947. Il appartient à la famille des Adhémar. Au Moyen-Âge, la seigneurie était du domaine temporel des évêques de Valence qui accordèrent, en 1469, une charte de libertés aux habitants de Cliousclat. C'est à partir du XVIIe siècle que Cliousclat s'oriente vers l'artisanat et un peu plus tard, au XIXe siècle vers la poterie. Chaque famille du village possède alors un tour de potier. On y travaille après les activités agricoles. La production est ensuite vendue à un patron de four qui la cuit et la commercialise. Au début du XXe siècle, le potier Marius Anjaleras fonde sa propre fabrique de poterie.

Amateurs de vieilles pierres, les murs de Cliousclat sont chargés d’histoire, ce joli village aux maisons de pierre, dont les volets bleus Provence colorent les ruelles étroites, se prête à d’agréables flâneries. Authentique et agréable, le village de Cliousclat mérite qu'on s'y attarde pour profiter du charme des vieilles pierres et pour découvrir un art ancestral, les éléments architecturaux spécifiques à cette période sont toujours là. Une tournée des potiers s'impose lors de votre visite. Un parcours historique permet de visiter le village de Cliousclat et de découvrir la fabrique de poterie.

L' argile était extraite près du village et au XIX°siècle, le village tout entier vivait de cette activité. Délaveurs de terre, bouscatiers, charretiers, tourneurs ou patrons de four, le village tout entier vivait de cette activité. La fabrique de poterie de Cliousclat, créée en 1902 par Marius Anjaleras, relancée en 1964 par Philippe Sourdive qui renouvellera formes, couleurs et décors de cette poterie en terre vernissée est aujourd’hui protégée au titre des Monuments historiques. Cette poterie est toujours en activité, il est possible de la visiter et de regarder le savoir-faire ancestral des passionnés qui y travaillent. Aujourd'hui toute l'activité du village tourne autour de la poterie.

Admirez les vestiges de l'enceinte médiévale avec sa tour-porte quadrangulaire, elle donne accès à l'intérieur de l'ancienne citadelle, et à la place ombragée au centre du village de Cliousclat. La rue est bordée par de vieilles maisons avec de petits jardins cachés, quelques boutiques, poteries et restaurants.

Poursuivre en direction de l'Église Saint-Jean-Baptiste construite dans les années 1870 un peu à l'écart du village, selon les plans de l’architecte Bossan. Elle fait partie de la Communauté Sainte Philippine Duchèsne et de la paroisse de la Sainte Famille du Crestois. Le vitrail central dans l’abside de l’Église représente Ste Philippine Duchèsne adorant le Sacré-Cœur, elle fut canonisée en 1988 par Jean Paul II. Le parvis de l'Église catholique Saint-Jean-Baptiste donne sur un joli point de vue sur la vallée du Rhône. À voir également le temple protestant, construit en 1831 pour remplacer le bâtiment détruit au XVIIe siècle.

Si vous aimez les randonnées en vélos, longez les berges de la Drôme, de la réserve naturelle près du Rhône, aux paysages les plus abrupts du Vercors.