Balade fluviale à Bordeaux

Si l'envie vous tente de faire une balade sur la Gironde, nous ne pouvons que vous conseiller la compagnie "Yacht de Bordeaux".

À bord de son bateau "Le Pibal" vous pouvez découvrir durant 1h30 d'autres aspects de la ville grâce au commentaire de la guide qui est passionnée de l’histoire de Bordeaux et de son fleuve. La découverte de Bordeaux vu du fleuve est accompagnée d’un verre de vin et de la fameuse pâtisserie de Bordeaux, le Cannelé, compris dans le prix.

Depuis le fleuve, vous aurez un autre aperçu des monuments et ponts qui longent la Garonne.


Le quai des marques à Bordeaux est en quelque sorte une galerie marchande géante et en plein air située directement sur les bordes de la Garonne. On peut y trouver des très nombreuses marques françaises et internationales. Les boutiques sont situées des hangars 15 à 19.

Avant les années 2000, on entendait souvent : “C’est pas très beau Bordeaux, c’est une ville noire”. Après neuf ans de travaux, la réhabilitation des quais bordelais sonne le début d’une nouvelle ère, d’une renaissance : les 4,5 km des quais constituent aujourd’hui un lieu de promenade privilégié des bordelais et des visiteurs. Au bout de ces derniers, le Quai des Marques est un lieu incontournable de la ville.

Histoire du quai des marques

En 1672, les premières rues conduisant du quartier des chartrons – vivier des négociants et commerçants à l’époque – au quai de paludate, ont été construites. Mais c’est seulement en 1800, époque où Bordeaux est le premier port maritime de France, que les quais de Bordeaux de la rive gauche de la Garonne sont pavés pour la première fois, pour faciliter le passage. En 1925, les hangars sont créés, sur la partie Nord des quais bordelais. Ils servent au stockage des marchandises, qui sont très nombreuses à arriver sur le port. Néanmoins, dans les années 1980 et 1990, la ville de Bordeaux et en particulier ses quais sont noircis, et une restauration de l’intégralité des quais est nécessaire. L’architecte en charge du projet, souhaitant garder une empreinte du passé portuaire de la ville, traite différemment les anciens hangars (qui étaient à l’époque désaffectés) du reste des quais. Entre autres, toutes les bites d’amarrage sont conservées. Les anciens hangars sont transformés en un nouveau projet, le “Quai des Marques”. Destiné à une activité commerciale, il s’étend sur presque 900 m de surface au sol. Aujourd’hui, environ 50 magasins et restaurants ornent cette extrémité des quais.


Pont Chaban-Delmas

Ce pont assure à la fois un franchissement urbain tout en permettant le passage des paquebots de croisière. La construction a duré trois ans de décembre 2009 à décembre 2012 avec une mise en service le 18 mars 2013

Les différents éléments de la structure

  • une travée levante en caisson métallique profilé de 2 600 tonnes, de 120 mètres de longueur et 45 mètres de largeur qui a été acheminée par bateau depuis Venise en longeant les côtes.
  • 4 tours de 81 mètres de hauteur reposant sur des embases oblongues de 18 mètres de haut et celées au fond du fleuve
  • 4 gabions de défense en béton armé de 18 mètres de diamètre cloués au sol
  • 2 travées d'accès en ossature mixte acier-béton

La construction des gabions de défense et des partie inférieure des embases des tours (ensembles immergés), furent préfabriqués en cale sèche et amenés à leur position définitive par flottaison.
Comment ça marche ?
Dans chacune des tours, un contrepoids de 600 tonnes et des poulies de levage permettent le levage de la travée centrale. En cas de panne, la travée levante redescend par son seul poids.
En cas de choc extrême avec un navire, les gabions de défense peuvent être endommagés sans que l'ouvrage ne bouge.

Les levages du pont

La circulation sur le pont est interrompue environ 2 heures à chaque mouvement du tablier. Les bateaux au gabarit fluvial peuvent passer le pont Jacques Chaban Delmas à tout moment, sauf lors des mouvements du tablier ou lors du passage d'un grand navire. Les bateaux au gabarit maritime (voiliers non démattés, grands yachts ...) ne peuvent passer que lorsque le tablier central est levé.


La cité du vin

Cette construction est un intermédiaire entre l'univers du musée et celui du parc à thème, « la transmission, la valorisation et la sauvegarde du patrimoine culturel, universel et vivant du vin »

En janvier 2015, l’association est remplacée par une Fondation pour la culture et les civilisations du vin qui exploite et assure le développement comme la promotion de l'établissement. Cette fondation est reconnue d'utilité publique. Son conseil d’administration est composé de trois collèges, le collège des fondateurs, le collège des personnalités qualifiées et le collège des amis. Un comité d’orientation culturelle contribue à la définition de ses grandes orientations. La fondation a deux « ambassadeurs » : le comédien Pierre Arditi et le dégustateur, critique de vin, Robert Parker.

Pour parer aux critiques de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa), qui voit dans la célébration du vin les méfaits de sa consommation et de ses effets, un amendement à la loi Évin a été voté en 2015 afin de permettre que « les contenus journalistiques ou œnotouristiques  » traitant «  d'une région de production ou du patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés à une boisson alcoolique  » ne soient pas considérés comme de la publicité.

La ville de Bordeaux tire son nom du terme «Burdigala» qui sous-entend la capitale des Bituriges Vivisques, d'ou l'expression "Prendre une biture" lorsqu'on a trop bu.

Pour mener à bien ses missions, la fondation est chargée de l'exploitation et du développement de La Cité du Vin, mise à disposition par la ville de Bordeaux, propriétaire du bâtiment. Son inauguration a lieu le 31 mai 2016 en présence d'Alain Juppé et de François Hollande, et son ouverture au public a lieu le 1er juin 2016.

Pour mener à bien ses missions, la Ville de Bordeaux, maître d'ouvrage et propriétaire du bâtiment de la Cité du Vin, a mis ce dernier à disposition de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin pour une période de 12 ans, jusqu'en 2028.

Les architectes de l'agence XTU architects, Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, ont imaginé un lieu empreint de symboles identitaires : cep noueux de la vigne, vin qui tourne dans le verre, remous de la Garonne.


Ancienne drague sur la Garonne

La Garonne est marron, on le constate tous les jours à Bordeaux, mais pourquoi ? Le responsable est un bouchon vaseux généré par une réaction chimique dans l'estuaire. Certains pensent qu’elle est simplement sale, une couleur liée à l’activité humaine, d’autres croient savoir que c’est à cause de la terre dans son lit.

En fait, c’est la rencontre entre les eaux douces venant du bassin versant (des terres) et les eaux salées venant du Golfe de Gascogne de l’Atlantique. Cela provoque un regroupement des argiles et crée un bouchon vaseux. Voilà ce qui donne cette couleur marron au fleuve.

C’est précisément au niveau de Bordeaux que les courants du fleuve se confrontent et se produit alors une réaction chimique toute particulière. « Les eaux en provenance des terres chargées en argile rencontrent les courants forts d’eau de mer riches en magnésium, calcium et sodium. Ces mélanges forment des floculats. Ce sont des amoncèlements de particules en suspension qui s’attirent. Fortement remués par les courants et marées, ces floculats d’argile donnent alors cette teinte brune à la Garonne.

Une triste conséquence de ce bouchon vaseux à l’origine de la couleur marron du fleuve : plus il est épais, chaud et riche en matières organiques dégradables, plus l’oxygène dans l’eau baisse et les poissons doivent alors ouvrir largement leurs branchies pour respirer et dans le même temps s’exposent alors aux produits chimiques. Ils se blessent aussi sur les amoncèlements dans les fonds.

Une ancienne drague se trouve encore posée dans le fleuve. La plate-forme a bel et bien été abandonnée. Son dernier propriétaire l’avait achetée pour faire accoster des chalands de grave à Bacalan. La plate-forme était utilisée pour faire du déroctage au fond du chenal. On faisait exploser les rochers à la dynamite. La plate-forme flottait. Elle était tractée d’un lieu à l’autre par des remorqueurs du port.

En 1995 il a été question de l'enlever. On aurait pu à la rigueur démonter la plate-forme sans les pieux mais cela devenait trop cher. Voilà pourquoi, presque vingt ans plus tard, la structure est toujours à la même place. Et la société concernée n’est plus là pour rendre des comptes ou s’expliquer. Le port se retrouve donc avec cette verrue sur les bras. Elle ne dérange pas la navigation fort heureusement (le chenal est bien plus loin) mais commence à faire tâche. Il est probable qu’elle reste là plusieurs années encore…

Aujourd'hui ce sont des navires de draguage modernes qui ont pris le relais pour enlever environ 10 millions de tonnes de vase chaque année. Ils fonctionnent 24h/24h et 7/7 pour assurer le passage des navires marchands vers le port.


Le pont d'Aquitaine

Le pont d'Aquitaine est un pont suspendu situé sur la rocade de Bordeaux, dans le département de la Gironde et la région Nouvelle-Aquitaine. Il relie les villes de Lormont et de Bordeaux par-dessus la Garonne. C'est le dernier pont sur la Garonne avant son estuaire, la Gironde, et l'océan Atlantique.
Commencés en 1961, les travaux se sont étalés sur six ans. Le dernier rivet est posé le 3 novembre 1966. L'ouvrage fut inauguré officiellement le 6 mai 1967, sous la présidence du ministre des Travaux Publics de l'époque, François-Xavier Ortoli.
Si l'on ne considère que la portée de sa travée centrale, 393,75 m, le pont d'Aquitaine, et bien que deuxième plus grand pont suspendu français derrière le pont de Tancarville, reste un ouvrage modeste. Il se situe en effet en 2008 au-delà du 80e rang mondial dans le classement des ponts suspendus.

Toutefois, il est prolongé, sur la rive gauche, par un viaduc de 1 014 m, ce qui le porte au 8e rang français en termes de longueur de ponts, toutes catégories confondues.

De part la couleur rouge de son tablier, il est aussi surnommé le "Petit Golden Gate".


Le pont de pierre

Le pont de pierre, conçu par les ingénieurs Deschamps et Billaudel, est le premier pont construit en ville, réglant enfin ainsi l'épineux problème de la traversée de la Garonne.

Le pont de pierre de Bordeaux fut inauguré douze ans après les premiers travaux, le 1er mai 1822. Il fut baptisé tour à tour pont Napoléon, pont Louis XVIII, pont de Bordeaux, pont de la Garonne et pont d'Aquitaine.

La Compagnie du pont de pierre est créée pour financer les travaux, les actionnaires devant être remboursés par un droit de péage. Face à la difficulté d’assurer une solidité parfaite en raison des forts courants, Claude Deschamps imagine, pour la fondation des piles, une assise comprenant des pilots de bois et de pierres consolidés par la vase du fleuve lui-même. Le pont de pierre, long de 486 mètres et doté de 17 arches, est ouvert à la circulation en 1822.
Le pont est définitivement fermé à la circulation automobile en juillet 2018. Il est désormais réservé aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun.

C'est une des idées reçues partagées par les Bordelais. Mais si le pont de pierre a bien 17 arches, ce n'est pas parce qu'il compte autant de lettres que dans Napoléon Bonaparte. C’est l’un des trucs que tout le monde croit savoir sur le pont de pierre : il compte 17 arches, autant de lettres que dans Napoléon Bonaparte. Arithmétiquement, c’est tout à fait exact mais c’est un hasard. Même si c’est vrai aussi que c’est Napoléon qui ordonna la construction de l’ouvrage.

Nous sommes en 1808. L’empereur a expédié son armée contre les Espagnols. Bordeaux est sur la route. En arrivant au port, les troupes ne trouvent cependant que des barques pour franchir la Garonne , ce qui prend un temps précieux. Ni une ni deux, la construction d’un premier pont est ordonnée. Sauf que les choses ne se passent pas bien du tout en Espagne. C’est la défaite. Le pont n’est toujours pas construit lors du retour en France de ce qui reste de l’armée. S’en suivra la campagne de Russie et la Berezina…

19 arches dans le projet initial

Pendant ce temps, à Bordeaux, les choses avancent lentement. L’Empire s’étant écroulé, il n’y a plus d’argent pour construire le pont . Le commerçant Balguerie-Stuttenberg crée la Compagnie du pont de Bordeaux pour financer les travaux. L’ingénieur Claude Deschamps reprend les choses en mains en 1812 mais ça lui prendra dix ans et quelques ratés pour triompher du courant. Le premier projet comptait… 19 arches avec piles en bois et structure métallique . Les 17 arches en pierre finalement retenues procèdent du calcul mathématique plus que de l’hommage. D’ailleurs, en 1822, lors de l’inauguration du pont, Napoléon est déjà mort à Sainte-Hélène .